Consulter
le journal
Valérie Pécresse demande à la RATP de revenir à 100 % de l’offre d’avant-Covid dans les transports parisiens
Ventes dans l’électronique grand public : à l’euphorie succède l’incertitude
De la rentabilité à la « sociétalisation »
« La multiplication des accords d’intéressement “verts” répondrait à l’urgence sociale et environnementale »
Comment le Groupe Wagner, l’armée de mercenaires de Poutine, exploite l’or du Soudan avec la complicité du pouvoir
Un tiers des glaciers classés au Patrimoine mondial de l’humanité n’existeront plus en 2050
COP27 : A la tribune, Emmanuel Macron plaide pour faire des enjeux climatiques la priorité des dirigeants mondiaux
« Amazonia, l’archipel englouti » : un documentaire du « Monde »
La COP27 ne doit pas masquer la nature du régime Al-Sissi
« Personne n’a encore trouvé la martingale pour se débarrasser vite et bien du roi pétrole »
« La lutte contre le réchauffement climatique passe par une réduction drastique du niveau de revenu des plus riches »
« Il est temps d’agir contre l’aberration des super-yachts qui profitent uniquement aux ultra-riches »
« Il a fallu sauver la postproduction du film “Le Serment de Pamfir” au milieu des bombes »
« Mythologies » : Gonçalo M. Tavares, conteur cruel de la barbarie de l’Histoire
« L’image des présidents de la République vue par les photographes », sur LCP-AN : des photos ancrées dans la mémoire collective
Le prix Femina remporté par Claudie Hunzinger avec « Un chien à ma table »
Vestiaire masculin : le code a changé
Le graphiste qui épate la galerie
Chez Jean Paul Gaultier, dans un bâtiment aux mille vies
La France buissonnière : le tricoteur de Goldorak
Services Le Monde
Services partenaires
Service Codes Promo
Suppléments partenaires
L’esprit de carnaval et la satire sociale dominent l’incisif nouveau roman de l’écrivain canadien, qui conte la destinée d’une femme ruinée, de son fils et de son chat.
Temps de Lecture 2 min.
Article réservé aux abonnés
« French Exit. Une tragédie de mœurs » (French Exit), de Patrick deWitt, traduit de l’anglais (Canada) par Emmanuelle et Philippe Aronson, Actes Sud, 272 p., 22 €, numérique 17 €.
Elle qui avait cru pouvoir mourir avant que d’être pauvre n’en revient pas : elle est ruinée. Frances, la veuve d’un avocat richissime qui faisait autrefois trembler l’Upper East Side, voit alors les choses en grand : direction la France en navire de croisière pour finir ses jours dans l’appartement parisien prêté par une amie. Dans son sac à main, le chat, drogué pour passer plus facilement la douane, est roulé en boule au milieu des dernières liasses de billets.
Voilà donc, ainsi que Frances en avertit le capitaine énamouré du paquebot, le troisième acte, « ou la coda, si vous préférez », de la tragédie de sa vie. Mais l’écriture du très talentueux romancier qu’est Patrick deWitt (une plume délicieusement incisive) n’a rien de vraiment tragique. Au contraire, en infusant un irrépressible esprit de carnaval (car ces ultrariches paupérisés sont sympathiques mais ridicules, clownesques même), l’auteur emmène plutôt le lecteur du côté de la satire sociale.
C’est précisément tout le sel de ce roman. Sous-titré Une tragédie de mœurs, le cinquième roman traduit en français de Patrick deWitt se tient quelque part entre les genres. Et non content d’être parvenu à rendre « marrant » le fait de « passer d’un désastre brûlant à un autre », l’écrivain canadien (qui vit en Oregon, aux Etats-Unis) y invite également le fantastique.
Prenez par exemple le chat, Small Frank. Quand le matou, réincarnation du défunt mari, se fait la malle, Frances et son fils Malcom appellent à la rescousse Madeleine. Cette « foutue sorcière » rencontrée sur le bateau – « Mon fils la connaît charnellement », précise sans ambages Frances pour faire les présentations à ses amis parisiens – voit les gens prendre une teinte épinard quand leur mort s’en vient. Surtout, elle a semblé pouvoir communiquer avec le mari disparu.
Aussi invraisemblables (et la plupart du temps franchement hilarants) que soient les rebondissements de l’histoire de French Exit, comme dans une véritable tragédie, le destin est en branle et rien ne peut en contrecarrer la marche. Il est vain, par exemple, que l’unique amie de Frances lui dise combien la fin que celle-ci se souhaite ne serait dramatique que par sa banalité, combien « l’idée du suicide de la part d’une femme telle que Frances, franchement, c’était un vrai cliché : la personne tellement intelligente et prometteuse qui se supprime une fois sa splendeur éteinte ».
Il vous reste 27.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Accédez à tous les contenus du Monde en illimité.
Soutenez le journalisme d’investigation et une rédaction indépendante.
Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h.
Newsletters du monde
Applications Mobiles
Abonnement
Suivez Le Monde