Selon Greenpeace, il y a eu plus de vols en jets privés entre janvier et septembre 2022 que sur toute l’année 2019, avant la pandémie de Covid-19.
CLIMAT – Au cœur de vifs débats depuis cet été, les jets privés rencontrent une nouvelle zone de turbulence. L’ONG Greenpeace a dénoncé ce jeudi 20 octobre l’impact climatique de la forte augmentation du nombre de vols en jets privés en s’appuyant sur le trafic des aéroports néerlandais. L’association écologiste plaide désormais pour leur interdiction pure et simple.
Au cours des neuf premiers mois de 2022, quelque 16 147 vols privés ont été effectués depuis et vers les aéroports de Schiphol et Rotterdam, soit plus de vols privés que pendant toute l’année 2019, avant la pandémie de Covid-19, a démontré Greenpeace dans une étude.
Cette utilisation de plus en plus fréquente de ce transport de luxe est responsable d’émissions de gaz à effet de serre équivalentes à celles de près de 40 000 voitures par an.
« Nous sommes choqués qu’en période de crise climatique, un certain groupe ait commencé à voler non pas moins mais plus dans des jets privés qui sont les plus polluants », a déclaré Dewi Zloch, experte en climat et énergie chez Greenpeace Pays-Bas. « Il faut arrêter ça, nous plaidons donc pour l’interdiction des vols privés », a-t-elle ajouté, citée dans un communiqué.
L’étude menée par le groupe de réflexion environnemental néerlandais CE Delft a également montré qu’un vol privé sur trois au départ de Schiphol ou de l’aéroport de La Haye-Rotterdam était utilisé pour des trajets inférieurs à 500 kilomètres. « Les destinations populaires incluent Paris et même Anvers, des villes facilement accessibles en train », a ajouté Greenpeace dans ce communiqué. « Les vols les plus populaires sont vers des destinations comme Majorque, Ibiza et Cannes », a détaillé l’organisation.
Greenpeace a souligné que les vols privés ne sont pas inclus dans les objectifs climatiques fixés par le gouvernement néerlandais et ne sont pas compris dans le maximum de 440 000 vols par an fixé pour 2023 à l’aéroport d’Amsterdam Schiphol.
« Cette exception pour les jets privés montre exactement ce qui ne va pas avec l’industrie aéronautique », a ajouté Dewi Zloch. « Nous voulons que l’industrie aéronautique arrête de polluer et ait enfin des objectifs climatiques. »
« La première étape consiste à supprimer les vols courts et les jets privés de luxe pour les riches », selon Dewi Zloch. Les passagers voyageant en classe affaires occupent également beaucoup d’espace dans les avions. Selon l’étude, si la classe affaires était remplacée par des sièges réguliers, beaucoup plus de passagers pourraient prendre place dans les appareils.
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