Consulter
le journal
Guillaume Gibault, le fondateur du Slip français, agitateur du « made in France »
Hercule, Robin, Sparrow… Ces robots qui témoignent des ambitions de grandeur d’Amazon
Téléphonie : « Les rois américains du capital-investissement font une razzia sur les sociétés d’infrastructures en Europe »
« Le décrochage de la France en matière d’innovation a largement contribué à sa perte de compétitivité »
Comment le Groupe Wagner, l’armée de mercenaires de Poutine, exploite l’or du Soudan avec la complicité du pouvoir
Midterms 2022 : les espoirs déçus du camp républicain
Pourquoi l’armée russe a-t-elle tant de mal à progresser en Ukraine ?
« Amazonia, l’archipel englouti » : un documentaire du « Monde »
Les deux leçons des midterms aux Etats-Unis
« Cordialement », « bien à vous », ce que cachent les formules de politesse de nos messages
Faire face à la difficulté de la transition écologique
« Le décrochage de la France en matière d’innovation a largement contribué à sa perte de compétitivité »
« Couleurs de l’incendie » : la vengeance d’une femme, guerrière en gants de velours
« Une mère éphémère », d’Emma Marsantes : condamnée à vivre sous l’éteignoir
« Quand la mer menace les villes », sur France 5 : face à la montée des eaux, l’ingéniosité humaine se démultiplie
Reconnu « responsable » d’un viol, le réalisateur canadien Paul Haggis doit verser 7,5 millions de dollars à sa victime
A Pau, Amandine Antunez redonne vie à la technique oubliée du stuc-marbre
Les snowballs : la recette de Christine Doublet
Christine Doublet : « La table, c’est là où l’on prend des nouvelles les uns des autres, où l’on partage et où l’on se retrouve, quoi qu’il arrive »
A Paris, cinq activités musicales à découvrir en famille
Services Le Monde
Services partenaires
Service Codes Promo
Suppléments partenaires
La plus grande nation musulmane du monde a été le premier pays colonisé à proclamer son indépendance, en 1945, après trois siècles et demi de présence néerlandaise et trois ans d’occupation japonaise, rappelle l’historien, dans un entretien au « Monde ».
Propos recueillis par
Temps de Lecture 6 min.
Article réservé aux abonnés
David Van Reybrouk est essayiste, historien et romancier belge. Il est notamment l’auteur de Revolusi. L’Indonésie et la naissance du monde moderne, qui vient de paraître aux éditions Actes Sud (628 pages, 29 euros).
L’Indonésie a été le premier pays colonisé à déclarer son indépendance et la proclamasi du [leader indépendantiste Sukarno, le 17 août 1945] constitue une sorte de modèle, une formule qui, par la suite, a été copiée au cours d’autres expériences de décolonisation. Ce « modèle » indonésien va d’ailleurs permettre à Sukarno d’organiser, en 1955, la conférence de Bandung [réunissant, dans la ville du même nom, vingt-neuf pays asiatiques et africains nouvellement indépendants ; un événement qui marqua l’entrée du « tiers-monde » sur la scène internationale]. Cette conférence va avoir un impact très important en Afrique et en Asie.
Après la seconde guerre mondiale, les puissances coloniales avaient le choix entre plusieurs manières de décoloniser : elles pouvaient le faire de façon graduelle, en assurant une transition partielle du pouvoir, ou alors en accordant l’indépendance sur une partie seulement d’un territoire. Tous ces scénarios ont été rejetés par les Indonésiens. Pour eux, il fallait que le processus soit rapide, que tout le pouvoir leur soit donné et que le pays tout entier devienne indépendant. Ce qui les distingue aussi, c’est que la liberté du pays a été acquise au plan politique, mais pas au plan économique : en 1949, lors de la conférence de la Table ronde de La Haye, les Néerlandais ont octroyé l’indépendance à l’Indonésie, tout en gardant une mainmise sur son économie. Ce schéma a été reproduit, plus tard, au Congo par les Belges…
Je pense que les Indonésiens ont bénéficié d’une configuration particulière : trois siècles et demi de présence néerlandaise [de 1605 à 1942], suivis de trois ans et demi d’occupation japonaise [à partir de mars 1942], période durant laquelle plus de 100 000 Néerlandais ont été incarcérés. La couche supérieure coloniale – ce que j’appelle dans mon livre le « pont supérieur du navire » – s’est ainsi retrouvée enfermée dans des camps. A cela s’ajoute ensuite la chute brutale du Japon, après les bombes atomiques [sur Hiroshima et Nagasaki, respectivement le 6 et le 9 août 1945]. La guerre mondiale s’est terminée plus tôt que prévu en Asie, alors qu’en Europe elle s’est terminée plus tard que prévu. Ainsi, les Pays-Bas pensaient être libérés en septembre 1944, mais ils ne l’ont été qu’en mai 1945. Les Néerlandais n’ont donc pas eu le temps matériel de former une armée [susceptible d’empêcher une prise de contrôle par les indépendantistes indonésiens].
Il vous reste 67.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Accédez à tous les contenus du Monde en illimité.
Soutenez le journalisme d’investigation et une rédaction indépendante.
Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h.
Newsletters du monde
Applications Mobiles
Abonnement
Suivez Le Monde

fonte

Categorizado em: