Les orangs-outans de Bornéo sont une espèce en danger critique d’extinction. Pourtant, la dégradation de leur habitat naturel et le braconnage ne semble pas faiblir… Mais sur place, beaucoup se battent pour leur survie, et parmi eux BOSF, la plus grande ONG de conservation des primates du monde.
Au cours des 50 dernières années, l’homme a largement contribué à la réduction de leur habitat naturel en détruisant chaque année de vastes étendues de forêts. L’exploitation forestière et les plantations agricoles (principalement d’huile de palme) ont remplacé les forêts tropicales, l’habitat naturel des orangs-outans.
Non seulement ces grands singes ont vu leur territoire diminuer dangereusement mais ils sont également victimes du braconnage, vendus comme animaux de compagnie ou simplement tués lorsqu’ils se retrouvent à proximité des hommes.
Tout ceci a mené l’UICN (Union Internationale pour la conservation de la Nature) à considérer l’ourang-outan comme une espèce en danger critique d’extinction sur l’île de Bornéo (Kalimantan).
Savez-vous combien d’ourangs-outans sont victimes de l’exploitation de l’huile de palme ? La réponse sur le Planetoscope.
L’orang-outan est le plus gros primate d’Asie et sa reproduction est très lente, chaque femelle donne naissance à un seul bébé tous les six à huit ans, cette espèce nécessite donc une action de conservation urgente et de longue durée afin d’assurer sa survie future.
Sauvetage de Meryl à Bornéo © BOSF
Créée en 1991, la Fondation BOS (Borneo Orangutan Survival Fundation, BOSF) se bat pour protéger les orangs-outans de Bornéo ainsi que leur habitat naturel. Un combat comme celui-ci ne peut se mener seul, et BOSF travaille en partenariat avec les communautés locales pour sensibiliser les habitants sur l’importance de ces primates, mais aussi avec certaines entreprises productrices d’huile de palme, dans le but de former les travailleurs et éviter les conflits avec les orangs-outans.
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Dans les années 90, deux centres de sauvetages ont été crées dans deux régions de Kalimantan (Bornéo). Ces installations servent non seulement à apporter des soins immédiats aux primates orphelins, mais ils assurent également des activités de conservation plus larges grâce à des programmes communautaires d’éducation à la conservation dans les écoles.
Cependant, s’occuper de jeunes orangs-outans et les réhabiliter à la vie sauvage n’est pas une activité à prendre à la légère, cela demande beaucoup de temps et de ressources.
L’objectif ultime de la fondation est de réintroduire les orangs-outans recueillis dans leur milieu naturel et s’assurer que leur forêts soient préservées pour que l’espèce puisse se reproduire naturellement. À l’état sauvage, un nourrisson dépend de sa mère pour acquérir les compétences nécessaires à sa survie, et dès lors qu’il est séparé d’elle, ses chances de survie deviennent quasiment inexistantes.
Svenja, Meryl, Wibawa, Momot, Fathia et Lala jouant, à l’école de la forêt de Nyaru Menteng © BOSF
C’est pourquoi chaque jeune orang-outan recueilli par la fondation BOSF commence son apprentissage dès son arrivée dans un des centres : tout comme des enfants allant à l’école, les petits orangs-outans commencent par la « maternelle » où ils sont supervisés par des baby-sitters, puis en grandissant, ils progressent à travers les différents niveaux de « l’école de la forêt » où ils s’entraînent à grimper aux arbres, à fuir les prédateurs et à trouver de la nourriture. Tout est fait pour qu’ils apprennent à être indépendants et capables de retourner vivre dans la forêt. Cela peut prendre jusqu’à sept ans !
Aujourd’hui, dans ses deux centres, BOSF s’occupe de près de 700 orangs-outans, tous orphelins, soit ayant été capturés illégalement dans le but d’être vendu comme animaux de compagnie, soit ayant été victimes de la destruction soudaine de leur forêt. Certains arrivent en très mauvais état et la fondation doit les soigner avant de pouvoir commencer leur apprentissage.
Grâce aux programmes de réintroduction en Kalimantan central et oriental, la fondation a réintroduit 263 orangs-outans depuis 2012 et prévoit d’en relâcher 90 autres avant la fin de l’année 2017.
Dewis retourne à la nature © BOSF
Après la réintroduction, le travail de l’équipe ne s’arrête pas là, chaque animal est soigneusement surveillé par des volontaires stationnés en forêt qui, pendant environ un an, vont s’assurer de la bonne adaptation et de la survie des primates.
La bonne nouvelle ? La réintroduction des orangs-outans de Bornéo dans les forêts fonctionne très bien, et certains animaux relâchés ont même pu se reproduire naturellement, et élèvent à leur tour leurs petits dans la forêt, comme cela doit l’être.
Pour sauver, éduquer et réhabiliter les orangs-outans, la fondation BOSF dépend uniquement des aides, participez en faisant un don ou en parrainant un jeune orang-outan.
Pour en savoir plus : www.orangutan.or.id






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