L’industrie de la mode est responsable de 8 à 10 % des émissions de carbone dans le monde. Environ 85 % de tous les textiles sont envoyés à la décharge chaque année, et ce chiffre ne fait qu’augmenter. Cela est dû au fait que le secteur privilégie les gains à court terme plutôt que la durabilité, ainsi qu’à l’utilisation de tissus et de procédés lourds et gourmands en eau.
L’industrie de la mode a également un impact important sur nos cours d’eau et nos écosystèmes. L’industrie textile utilise de grandes quantités d’eau et d’énergie et produit des produits chimiques nocifs. Elle génère de grandes quantités de déchets et de détritus et contribue au changement climatique. De plus, elle encourage une culture de surconsommation, ce qui entraîne une dégradation de l’environnement.
En ce qui concerne la fast fashion, les consommateurs du monde entier produisent environ 3 milliards de sacs en plastique chaque année. Et ces sacs en plastique finissent dans nos cours d’eau, où ils peuvent nuire à la vie marine et retarder la croissance de récifs coralliens vitaux. Le lavage de certains types de vêtements libère des quantités importantes de microplastiques dans l’océan, les consommateurs peuvent donc contribuer à réduire cet impact en limitant leur utilisation de vêtements synthétiques lorsque cela est possible.
Plastique dans le textile
– Les fibres synthétiques, comme le polyester, représentent environ 60 % de tous les vêtements et 70 % des textiles ménagers.
– Elles sont principalement utilisées pour leurs propriétés telles que la durabilité, la résistance à l’eau, la facilité de lavage, la haute résistance et le faible poids.
– La mode rapide est fortement dépendante des fibres synthétiques, telles que le polyester, qui sont dérivées du plastique.
– Le secteur textile représente 15 % de l’utilisation totale du plastique et constitue une source majeure de fuite de plastique dans l’environnement.
– Chaque année, entre 200 000 et 500 000 tonnes de microplastiques issus du textile pénètrent dans le milieu marin.
– Il présente des risques environnementaux pour la vie marine en raison de sa petite taille et de sa capacité à s’accumuler dans la chaîne alimentaire.
– Par exemple, les oiseaux de mer peuvent s’empêtrer dans les fibres synthétiques ou les ingérer involontairement en picorant des débris flottants.
– Ces microplastiques constituent également une menace pour les écosystèmes aquatiques car ils peuvent avoir un impact sur le développement des larves de poissons en provoquant une impaction ou en absorbant des polluants tels que des retardateurs de flamme et des composés hormonaux (EOS).<EOS> ;
Lecture complémentaire : EOS – https://www.environmentalimpactassessment.org/resources/reports/epa-toxic-substances-synthetic-fibres-sea-animals?utm_campaign=Synthetic+Fibres&utm_source=EOS&utm_medium=C2E&utm_term=Synthetic+Fibness&C2E=EOS
Coopération internationale sur la mode durable
L’Alliance des Nations unies pour la mode durable s’efforce d’améliorer la collaboration entre les agences de l’ONU et de mettre un terme aux pratiques de mode destructrices sur le plan environnemental et social. L’initiative “Des forêts pour la mode”, lancée par la CEE, la FAO et des partenaires en 2013, vise notamment à soutenir des solutions durables dans la mode grâce à des matériaux issus des forêts. Ainsi, elle encourage les entreprises de l’habillement à utiliser des produits forestiers durables certifiés dans leurs produits au lieu de produits forestiers non certifiés.
Le WBCSD a également soutenu les initiatives des entreprises en faveur de l’économie circulaire et de la consommation et production durables (CPD). Cela inclut des initiatives spécifiques à l’industrie de la mode, comme la Déclaration des entreprises de mode durable, qui décrit un ensemble de principes commerciaux que les entreprises peuvent suivre pour créer des chaînes d’approvisionnement durables. Le désalignement de l’éthique des entreprises, des valeurs culturelles et des conditions socio-économiques entre les pays occidentaux et asiatiques peut constituer un obstacle à l’adoption de chaînes d’approvisionnement durables dans l’industrie de la mode.
À ce titre, la coopération internationale en matière de durabilité doit être renforcée afin que l’industrie de la mode puisse adopter des pratiques plus durables et atteindre les objectifs environnementaux mondiaux.
Journée mondiale du coton
– La Journée mondiale du coton a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations unies en octobre 2020 pour célébrer l’importance du coton pour le développement économique et le commerce mondial.
– La production de coton peut avoir des impacts négatifs sur l’environnement en raison de l’utilisation de pesticides et de la forte consommation d’eau.
– Les pratiques de production durable sont essentielles pour atteindre les Objectifs de développement durable.
– L’OMC, l’ITC, la CNUCED, le WWF, la FAO et l’ICAC ont tous lancé des initiatives visant à promouvoir la culture durable du coton.
– La Better Cotton Initiative est un exemple d’organisation qui travaille à mesurer la durabilité des systèmes de culture du coton.
Cette organisation a développé des normes de culture de coton durable pour les agriculteurs du monde entier et fournit des informations et un soutien pour atteindre ces objectifs.
– En promouvant la production de coton durable, des organisations comme celle-ci peuvent aider à garantir que l’impact environnemental de la culture du coton est gérable et durable dans le temps.
La mode durable à Genève
– La Ville de Genève fournit des ressources et des événements pour apprendre la durabilité environnementale dans l’industrie de la mode à travers l’initiative Clothes We Wear et les mercredis de la planète. Avec ces activités, la Ville de Genève vise à sensibiliser les consommateurs aux questions environnementales.
– Elle promeut notamment les pratiques de mode durable en encourageant les consommateurs à choisir des vêtements et des accessoires durables. Par ce biais, elle montre que la mode peut être durable et éthique.
– Des organisations internationales comme le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) et les membres de l’Alliance des Nations unies pour la mode durable sont basées à Genève. Ces organisations fournissent des informations sur la mode durable et encouragent leurs marques membres à adopter des pratiques de mode durable.
– Les consommateurs peuvent prendre des mesures pour soutenir la durabilité dans leurs choix de vêtements, comme l’achat responsable et la recherche de magasins de seconde main et de location. Les recherches de l’université Aalto et du Sustainability journal suggèrent que la mode durable est complexe et nécessite une interaction entre la conception et la consommation.
Better Cotton Initiative
La Better Cotton Initiative (BCI) est une plateforme mondiale qui cherche à améliorer la production de coton pour une utilisation durable et rentable. L’Assemblée générale des Nations unies a déclaré le 7 octobre Journée mondiale du coton afin de reconnaître le rôle du coton dans le développement économique et la réduction de la pauvreté. La BCI s’efforce de soutenir les producteurs de coton du monde entier en améliorant leurs pratiques agricoles et leurs compétences commerciales. Primark a mis en place un programme de coton durable qui collabore avec CottonConnect et l’Association des femmes auto-employées (SEWA) pour soutenir plus de 11 000 productrices de coton en Inde. Grâce à ce programme, Primark propose des cours de formation et une assistance technique pour aider ces cultivatrices à accroître leur productivité et à réduire leurs coûts d’exploitation. En soutenant la production durable de coton, Primark contribue à faire en sorte que cette fibre soit accessible et abordable pour les consommateurs du monde entier.
Organisation internationale du travail
L’Organisation internationale du travail s’emploie à promouvoir le travail décent dans le secteur du textile, de l’habillement, du cuir et de la chaussure par le biais du dialogue social, du renforcement des capacités, des initiatives de production durable et du soutien politique. Le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable, basé à Genève, soutient les initiatives des entreprises en faveur de l’économie circulaire et de la consommation et de la production durables dans le secteur de la mode. La Ville de Genève fournit des ressources pour l’achat responsable et un répertoire des magasins de seconde main et de location.
Public Eye fournit des labels et des normes dans la mode ainsi que des informations sur une mode plus équitable. L’Alliance des Nations unies pour une mode durable comprend le PNUD, le PNUE, le Pacte mondial des Nations unies, la CCNUCC et l’UNOPS. Cette alliance vise à promouvoir les pratiques de mode durable par le biais de l’éducation, de la recherche et du plaidoyer.
Initiative de mode éthique du CCI
L’industrie de la mode durable connaît une croissance et une évolution rapides, nécessitant des modèles commerciaux et des pratiques de durabilité innovants. L’initiative de mode éthique (EFI) du Centre du commerce international cherche à aider les marques de mode à faire des choix éthiques et durables. L’EFI met en relation des artisans marginalisés du monde en développement avec des maisons de mode internationales pour des relations mutuellement bénéfiques. Le secrétariat de l’EFI fait partie de l’Alliance des Nations unies pour la mode durable, qui s’efforce de promouvoir la durabilité environnementale dans l’industrie de la mode. Lors des Clothes We Wear Wednesdays for the Planet, les entreprises de mode se réunissent pour célébrer la durabilité environnementale dans l’industrie de la mode par le biais de l’éducation, du réseautage et de la collaboration.
Les événements de l’EFI cherchent à sensibiliser aux achats éthiques et durables dans l’industrie de la mode tout en donnant des moyens d’action aux groupes d’artisans marginalisés.
Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques
L’approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques (SAICM) est un projet multipartite qui encourage le partage d’informations et l’action coopérative pour traiter les produits chimiques dans les produits, en particulier les textiles. Dans le cadre de cette initiative, diverses parties prenantes ont adopté divers efforts conjoints pour promouvoir des pratiques commerciales durables, notamment en développant de nouvelles méthodes de test de sécurité des processus ou des produits. Ces efforts sont essentiels car l’industrie de la mode est très dépendante des produits chimiques.
Les décideurs politiques doivent se concentrer sur l’IR, l’IMC et l’ECB dans la fabrication de la mode, car ces paramètres ont un impact direct sur la durabilité environnementale et les risques pour la santé. Cela peut être réalisé par la mise en œuvre de processus sûrs et durables, tels que des méthodes alternatives de fabrication de textiles qui offrent une meilleure sécurité et une meilleure santé aux travailleurs. Les activités de marketing durable constituent également un domaine de recherche important pour les marques qui cherchent à accroître la satisfaction et la confiance des clients.
Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement s’engage en faveur de l’économie circulaire et du commerce durable dans l’industrie textile par le biais de la recherche et du soutien aux pays en développement. Le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable soutient les initiatives des entreprises en faveur de l’économie circulaire et de la consommation et de la production durables, y compris dans le secteur de la mode. En 2018, l’ONU s’est associée au Conseil mondial des affaires pour lancer une initiative de durabilité de la mode visant à promouvoir des pratiques de mode durables. L’Alliance des Nations unies pour une mode durable a été créée en 2019 avec le soutien de grandes marques de mode telles que H&M et Inditex. La pandémie de COVID-19 a eu un effet direct sur les réseaux de production mondiaux de la mode, ce qui a entraîné une augmentation de la demande de vêtements durables.
Commission économique des Nations unies pour l’Europe
Le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) et l’Alliance des Nations unies pour la mode durable (UNASF) sont basés à Genève et soutiennent les initiatives d’économie circulaire et de consommation et production durables dans l’industrie de la mode. Ces organisations organisent régulièrement des ateliers et des sessions de formation pour aider les entreprises de mode à prendre des mesures en matière de durabilité. En mars 2019, elles ont organisé un événement sur la mode durable qui a donné lieu à des interventions de leaders du secteur, notamment des représentants de Céline et d’autres marques. L’événement a abordé les défis actuels de la durabilité dans l’industrie de la mode, tels que les problèmes de la chaîne d’approvisionnement et les impacts environnementaux de la production, ainsi que les moyens de les résoudre.
En plus de ces organisations, il existe également de nombreuses autres ressources disponibles pour se renseigner sur la durabilité environnementale dans l’industrie de la mode. Le Pacte de la mode a été présenté au sommet des dirigeants mondiaux du G7 par le président français Emmanuel Macron en 2019, et plusieurs grandes marques de mode l’ont soutenu. La pandémie de COVID-19 a eu un impact immédiat sur les réseaux de production mondiaux de la mode, entraînant une forte augmentation de la demande de matériaux durables. Cela a obligé les fabricants à se démener pour trouver d’autres voies d’approvisionnement ou à augmenter la production de matériaux durables pour répondre à la demande.
Le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable
Le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD), basé à Genève, soutient les initiatives d’économie circulaire et de consommation et production durables dans l’industrie de la mode. En 2019, l’UNASF a été créé à Genève pour promouvoir la durabilité dans la mode. L’événement Planet : Fashion au Réseau Environnement de Genève a permis d’attirer l’attention sur les questions de durabilité environnementale au sein de l’industrie de la mode. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement fournit des travaux de recherche et un soutien aux pays en développement sur l’économie circulaire et le commerce durable dans l’industrie textile. La Conférence des Nations unies sur les femmes (UNCOW) est une organisation mondiale qui lutte pour l’égalité des sexes sur le lieu de travail.
Le hashtag #UNfashion aide les marques de mode et les consommateurs du monde entier à partager leurs pratiques durables et à rechercher des options de mode plus durables.
Conclusion
L’achat éthique et durable consiste à maintenir un équilibre entre le développement économique et la durabilité environnementale. Il faut également que les marques de mode s’efforcent de réduire leur impact sur l’environnement en utilisant des matériaux tels que le coton biologique et les fibres durables dans leurs produits. En outre, les marques de mode doivent utiliser des matériaux recyclés chaque fois que cela est possible, minimiser l’utilisation des techniques de production de la fast-fashion et créer des modèles commerciaux durables à long terme. En tant que consommateurs, nous jouons un rôle important en influençant les marques à adopter des pratiques d’achat éthiques par le biais de nos décisions d’achat. Si nous choisissons d’acheter des produits fabriqués dans le respect de normes éthiques et durables, les marques de mode n’auront d’autre choix que de suivre le mouvement. Rejoignez la conversation sur la mode éthique et durable en commentant ci-dessous !